Les effets majeurs de cette situation exceptionnelle se font sentir partout, jusqu’au c?ur du systeme politique.
L’Assemble nationale a annonce la suspension de l’ensemble de ses travaux au moins jusqu’au 21 avril. Il convient remonter a novembre 1852, au moment d’une epidemie de cholera dans la Vieille Capitale, Afin de trouver le seul precedent d’un abandon de session parlementaire en raison d’une pi?te sanitaire.
Il va i?tre desfois trop tard pour tirer des lecons d’une catastrophe. Mais peut-il etre trop tot pour tracer des bilans ? En fera non, meme quand une situation se bouscule a une vitesse de train japonais.
Alors, De quelle fai§on Quelques experts jugent-ils la gestion de la crise de sante publique ? Et quelles lecons pourra-t-on bien tirer collectivement et politiquement Afin de ameliorer le systeme ?
« Les reactions me semblent appropriees, mais on progresse au sein d’ l’incertitude, note le professeur Regis Blais, vice-doyen des etudes de l’Ecole de sante publique de l’UdeM. On ne sait pas comment tout ca va evoluer. Des personnes continuent a arriver de l’exterieur. Il faudra s’ajuster aux situations de jour en jour, voire d’heure en heure. Au niveau international, plusieurs gouvernements ont ete plus prompts a reagir Afin de mettre en place des mesures plus strictes, la Chine en particulier, qui possi?de reussi a contrer l’epidemie aussi que d’autres ont ete plus insouciants. Au Quebec, on a beaucoup fait en s’appuyant via l’expertise. »
La sante, ce n’est gui?re juste une affaire de medecins, de pharmaciens, d’urgences et d’hopitaux
J’ai professeure Catherine des Rivieres-Pigeon, epidemiologiste et sociologue une sante de l’UQAM, souligne aussi la situation fonctionnement clover nebuleuse dans laquelle on se retrouve mondialement et localement.
« Nous sommes devant une situation que l’on regroupe en gali?re, dit-elle. Nous avons tres peu de bonnes donnees. Ce qui explique qu’il y ait autant de scenarios que d’experts. Il faudra donc distinguer cela est de l’ordre du scientifique cela qui releve du politique. Je ne peux jamais juger les decisions politiques en sante publique. J’imagine que les gens du domaine d’la sante publique, avec le peu d’informations disponibles, font leur gros possible. Les decideurs prennent des decisions, ils doivent en prendre, mais quand on prend des decisions avec peu de informations, on va pouvoir se tromper. »
Il existe des precedents. J’ai professeure cite le cas d’la hurle de la vache folle en Europe, dans les annees 1990. Mes modeles predisaient des deces humains a profusion. Ils se seront trompes totalement. « Notre jugement scientifique reste facile apres coup, dit-elle. On fera ce qu’on va et on apprend de des erreurs. On fera le bilan un jour, mais gui?re aujourd’hui. »
Il y a eu un avant. Depuis votre pendant. Il aura aussi un apres. Cette fois, M me des Rivieres tel M. Blais acceptent non aucune deja tirer des lecons fermes sur la catastrophe universelle en developpement, mais de reflechir a quelques consequences possibles d’la mutation sur le systeme.
Le professeur Blais souhaite que votre crise de sante publique serve au moins a apporter ou a redonner des reins a l’equilibre publique malmenee par les compressions budgetaires d’la derniere decennie.
« On sait que notre meilleure arme de defense contre ce genre de pandemie, c’est la sante publique, c’est-a-dire l’ensemble des revenus collectifs qu’on se donne pour assurer l’equilibre d’une population, dit-il. Ces revenus paraissent autant la prevention que la surveillance, la detection que les modifications des comportements. On dit maintenant aux gens de garder une distance de deux metres entre eux ou de se laver nos mains. Il va falloir faire la publicite de cette categorie de comportements. Or, on sait aussi que lors en reforme de 2015, celle d’un D r Barrette, il y a eu des compressions de 30 % dans le financement d’une sante publique au Quebec. Sous pretexte que la sante publique ne soigne nullement, ne traite pas de cancers, n’opere jamais les hanches, ne scanne gui?re. »
La tresorerie regional consacre a l’equilibre publique fut reduit de 33 % en 2015, sous le dernier gouvernement liberal, soit une amputation de 23,7 millions sur un total de 72 millions. J’ai cible initiale etait de 20 millions. En Estrie comme, malgre votre tragedie ferroviaire de Lac-Megantic, environ 40 % du budget de sante publique avait ete ampute.
« L’application des mesures, jumelee au moratoire i propos des rencontres de repondants regionaux pour l’ensemble du reseau une sante et des prestations sociaux, a eu une incidence majeure via le maintien de l’expertise professionnelle dans les equipes-conseils », resume un ratio de l’Institut national de sante publique de mars 2019.